Me vacciner, pourquoi ? Pour retrouver un quotidien sans masque, pouvoir serrer qui je veux dans ses bras, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, voyager librement, retrouver les salles de concert, le folklore, les cafés, les restaurants, les amis en vrai. Cela semble loin aujourd’hui, mais avec le vaccin, c’est pour demain.
Des questions ? C’est normal, et c’est sain. Si Louis Pasteur ne s’était jamais posé de questions sur le rôle des microbes, il n’aurait jamais inventé le vaccin contre la rage. Deux siècles plus tard, le procédé de la vaccination a incroyablement progressé, mais certaines interrogations sont formulées. C’est important d’y répondre pour poser un choix éclairé et se faire vacciner l’esprit apaisé. Le COVID-19 ne disparaîtra pas du jour au lendemain, mais on peut espérer mettre la crise actuelle derrière nous. Grâce au vaccin, mais aussi en continuant de respecter les mesures sanitaires, pour bientôt reprendre son souffle.
Un vaccin, à quoi ça sert ?
Lorsqu’on tombe malade du fait d’une infection, le système de défense de notre corps, qu’on appelle «le système immunitaire», lutte contre l’agent pathogène qui en est responsable (virus, bactérie, etc.). Il reconnait des substances caractéristiques de l’agent pathogène (les antigènes) et fabrique des substances destinées à le neutraliser et à l’éliminer: les anticorps. Se faire vacciner, c’est introduire dans notre organisme un agent pathogène rendu inoffensif ou un morceau d’agent pathogène «bien choisi». Notre système immunitaire réagit en produisant les mêmes anticorps pour le combattre. Si par la suite, on est infecté par le «vrai» agent pathogène, nos défenses immunitaires activées par le vaccin peuvent le neutraliser et nous éviter de tomber malade; c’est ce qu’on appelle la «mémoire immunitaire».
Les vaccins contre la COVID-19
Ces premiers vaccins (vaccin des firmes Pfizer et Moderna) disponibles sont constitués d’une molécule appelée ARN messager (mRNA) qui contient les informations pour que notre propre corps produise de manière transitoire l’antigène. L’antigène provoquera alors une réponse immunitaire et produira les anticorps visant à détruire le virus. Pour ces vaccins, deux doses seront nécessaires. La deuxième devra être injectée trois semaines (21 jours) pour le vaccin Pfizer et quatre semaines (28 jours) pour le vaccin Moderna après la première dose. Ce sont des vaccins très protecteurs contre la maladie (près de 95% de protection totale).
PRIORITÉ AUX PERSONNES LES PLUS VULNÉRABLES ET LES PLUS EXPOSÉES
L’objectif est qu’au moins 70% de la population soit vaccinée pour assurer une immunité collective. Mais tout le monde ne peut être vacciné en même temps. En s’appuyant sur l’avis des expert.e.s, le Conseil Supérieur de la Santé a défini des publics prioritaires et des phases successives d’accès à la vaccination. La première phase concerne les personnes âgées vivant en maison de repos et le personnel de ces institutions.
Ensuite, les professionnel.le.s de la santé les plus exposés, le personnel et les résident.e.s des structures collectives de soins (handicap, santé mentale, etc.) ainsi que les personnes les plus fragiles au niveau de leur santé. Enfin, le reste de la population.
Pourquoi me faire vacciner ?
La première raison, c’est d’éviter d’avoir la COVID-19 dont les conséquences peuvent être graves. C’est la manière la plus efficace pour se protéger. La vaccination contribuera aussi à soulager la surcharge des hôpitaux.
Enfin, lorsqu’un grand nombre de personnes seront vaccinées, nous pourrons reprendre des activités plus normales, tout en respectant, dans un premier temps, les gestes barrières.
Pour plus d’informations
- Visitez le site www.jemevaccine.be pour découvrir toutes les informations liées à la campagne de vaccination, aux gestes protecteurs et aux références utiles.
- Un dépliant à destination des patients a été édité. Cliquez ici pour télécharger ce document (PDF – 231 ko)