Intervention sur « Le hêtre des pendus » du bois de Sandron

Le Collège communal souhaite informer la population qu’une intervention est programmée pour le lundi 22 décembre sur le hêtre surnommé « l’arbre aux pendus », situé dans la partie domaniale (relevant du Service public de Wallonie) du bois de Sandron. Cet arbre, bien connu pour son intérêt historique et patrimonial, présente aujourd’hui un état sanitaire très préoccupant et constitue un danger pour les usagers de la forêt.

Un diagnostic de l’arbre a été effectué et a mis en évidence les éléments suivants :

  • Malgré un feuillage encore fourni, le tronc est évidé et fortement fragilisé.
  • La présence d’un champignon lignivore (polypore aplani) sous la première fourche compromet gravement la résistance mécanique de l’arbre.
  • Le risque de chute de branches ou d’éventration du tronc est jugé très élevé à court terme.
  • La localisation de l’arbre, en bord de chemin très fréquenté, rend impossible toute déviation sécurisée des promeneurs.
  • Les experts consultés (cellule Natura 2000, entrepreneurs spécialisés) confirment qu’aucune technique d’haubanage ne peut être envisagée sans danger.

Cette décision n’a donc pas été prise à la légère. Elle résulte d’une analyse approfondie menée par le Département de la Nature et des Forêts (DNF) et validée par le Collège communal. L’objectif est double : assurer la sécurité des promeneurs et préserver la mémoire d’un arbre emblématique du bois de Sandron.

Un arbre chargé d’histoire

À l’entrée du bois de Sandron, en venant du sentier des Forges, se dresse depuis de nombreuses décennies ce vieux hêtre, au centre d’une clairière. Lieu singulier, il est associé à un épisode marquant de l’histoire locale, qui lui a valu son surnom.

Selon les récits transmis, un soir d’hiver, des ouvriers remontant la vallée après leur journée de travail à l’usine découvrirent deux personnes pendues aux branches de l’arbre. Profondément choqués par cette scène, ils prirent la fuite. Ce n’est que le lendemain matin que l’un d’entre eux alerta la police.

Les circonstances de ce drame n’ont jamais été clairement élucidées : s’agissait-il d’un acte criminel ou d’un suicide ? À ce jour, cet événement demeure enveloppé de mystère et continue d’alimenter la mémoire collective locale.

Mesures retenues

Afin de garantir la sécurité du public tout en conservant la valeur symbolique et patrimoniale de ce lieu, les mesures suivantes ont été retenues :

  • Suppression du houppier sous la zone infectée, tout en maintenant un tronc debout de 6 à 8 mètres (chronoxyle), permettant de conserver une trace visible de l’arbre historique.
  • Plantation à proximité d’un nouvel « arbre aux pendus » : un chêne sessile, en référence aux arbres utilisés autrefois comme arbres au gibet.
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